L’Automne est une période où la nature elle-même semble nous inviter à plonger dans la magie et à réfléchir sur nos vies. Mais aussi à nous préparer pour les mystères qui se cachent derrière le voile qui sépare notre monde de l’autre. C’est là que Samain (prononcé Sow-in), la fête celtique de la fin de l’été et du début de l’hiver, prend tout son sens. Pour honorer cette période sacrée et traverser le portail entre les mondes, je vous appelle à découvrir trois plantes soutenantes, porteuses de sagesse et de protection, et une recette de gâteau, chargée de symbolisme et de délices, pour célébrer ce moment merveilleux de l’année.

Le Chrysanthème (Chrysanthemum) : une fleur porteuse de bonheur et de sagesse

Dans le monde des fleurs, le Chrysanthème incarne un héritage riche et profond. Son nom, issu de l’union des termes grecs « chrusos » pour « or » et « anthemis » pour « fleur », évoque la splendeur de ses pétales.

Pourtant, bien que son nom résonne dans la langue grecque, ses racines plongent en Asie. En Chine, cette fleur d’or est vénérée, cultivée avec soin tel un Bonsaï, et en offrir est un signe d’éternité.

Au Japon, elle est bien plus qu’une fleur ; elle est un symbole, offerte lors des mariages et célébrée chaque année au célèbre « Festival du Bonheur ».

Dans la culture asiatique, le Chrysanthème est un emblème du bonheur et de la bonne santé. Sa teinte jaune évoque le soleil et l’immortalité, des notions étroitement liées à la félicité.

Bien plus qu’une fleur, le Chrysanthème est aussi porteur de significations profondes.

Au-delà de son association habituelle avec la Toussaint, il trouve sa place dans les bouquets de célébration à l’amour.

Ses teintes variées portent des messages subtils : le jaune, un amour absolu ; le rouge, un amour intense ; le blanc, un amour pur ; et le rose, un amour naissant.

Au-delà de sa beauté, il convie à la méditation sur les cycles de la vie et de la mort, honorant la sagesse de nos ancêtres. Ainsi, chaque pétale de cette fleur antique offre bien plus qu’une simple splendeur visuelle ; il porte en lui des siècles de culture et de symbolisme, invitant chacun de nous à s’interroger sur nos richesses intérieures cachées.

Dans l’ombre de l’Automne et de la période de Samhain, le Chrysanthème est lié au nombre 8 dans la numérologie végétale, pour le magnétisme et son courage à traverser les cycles de la vie.

La magie de la Sauge officinale (Salvia officinalis) : une plante ancienne pleine de sagesse et de pouvoirs

Plongeons dans le monde envoûtant de la Sauge, une plante sacrée appartenant à la famille des Lamiaceae.

Brûlée comme l’encens, la Sauge purifie l’air et apporte une clarté mentale propice à la méditation profonde.
Imaginez ses feuilles grises et duveteuses, ornées de délicates fleurs violettes ou bleues, diffusant une senteur intense.

Au-delà de sa beauté, la Sauge officinale offre un trésor de bienfaits médicinaux grâce à ses propriétés antioxydantes et anti-inflammatoires, utilisées depuis des siècles.

Dans les traditions druidiques, la Sauge était un outil sacré, employé pour purifier et protéger les lieux saints. Elle incarne la sagesse et la longévité, et aujourd’hui, elle est encore largement utilisée. En fumigation sa fumée a le pouvoir d’éloigner les virus et les bactéries, grâce à ses propriétés antivirales et antibactériennes.

La Sauge est également un hommage à Artémis, la déesse lunaire de la chasse et du principe féminin. Son nom latin, « salvare », signifiant « sauver, guérir », reflète sa nature bienfaisante. Des temps anciens à nos jours, cette plante est un trésor aux multiples vertus, de l’amélioration de la digestion aux soins de la peau.

En numérologie végétale, la Sauge est associée au nombre 7 pour la réflexion, le recentrage et la découverte de la sagesse intérieure qu’ils partagent.

Le Potiron (Cucurbita maxima) : les fondations de l’Automne

Le Potiron incarne l’essence même de l’Automne, avec ses teintes éclatantes et ses saveurs réconfortantes.

Enraciné profondément dans le sol, ce symbole automnal de stabilité offre des leçons précieuses pour affronter les mois plus froids à venir.

Imaginez-le comme un maître bâtisseur, érigeant des bases solides avec ses racines fortement ancrées dans la terre fertile. Il nous rappelle que pour croître et prospérer, nous devons établir des fondations qui braveront le temps, tout comme ses racines robustes soutiennent sa croissance.

En numérologie végétale il est lié au nombre 4 qui évoque le travail acharné, l’organisation et la persévérance. Ces sont des qualités également présentes chez le Potiron, qui demande une attention méticuleuse pour se transformer en une savoureuse courge.

L’Automne nous guide en douceur vers la période sombre de l’année. Le Potiron nous enseigne que la clé pour accueillir ces changements avec confiance réside dans la préparation.

Que ce soit en cuisinant des plats délicieux ou en planifiant des projets personnels et professionnels, rappelez-vous que la solidité de vos racines sont les piliers de la croissance.

Suivez l’exemple du Potiron, avancez étape par étape, tissant tranquillement chaque partie de votre chemin à votre propre rythme.

Tradition et douceurs : le charme du « Pão por Deus » au Portugal

Au Portugal, le jour de la Toussaint, une tradition pleine de charme anime les rues.

Les enfants, poussés par une joie contagieuse, sillonnent les quartiers en quête de délices, portant avec eux le « Pão por Deus » (Pain pour Dieu). Frappant aux portes avec enthousiasme, ils récitent des vers doux, récoltant en échange une offrande de pain, de fruits secs et de saveurs sucrées, qu’ils amassent dans leurs petits sacs en toile.

Cette coutume, née à Lisbonne en 1756, un an après un tremblement de terre dévastateur, a vu le jour dans un moment de générosité spontanée. Le 1er novembre 1755, ce jour de tragédie s’est transformé en une journée de solidarité. Alors que la ville pleurait ses pertes, les malheureux touchés par cette catastrophe, ont parcouru la cité unie par la solennité de la Toussaint, tendant la main aux portes, demandant humblement « Pão por Deus » pour alléger les souffrances de la famine qui ravageait la ville.

Aujourd’hui, cette belle tradition persiste, se célébrant toujours avec chaleur et se propageant doucement à travers tout le pays. Pour honorer cet héritage, voici la recette de ces petits trésors sucrés.

Je vous ai traduit la recette de Maria (une autre que moi), dont vous pouvez retrouver sa vidéo sur sa chaîne.

Recette des délices « Pão de Deus » à partager en famille

Ingrédients (pour 6 petits pains) :

Pour la Pâte :

– 320 g de farine de blé ;
– 1 œuf ;
– 5 g de levure boulangère ;
– 135 ml de lait demi-écrémé ;
– 30 g de margarine (ou beurre mou) ;
– 55 g de sucre ;
– Une pincée de sel ;
– Quelques gouttes d’arôme de vanille.

Pour la Garniture :

– 65 g de noix de coco râpée ;
– 55 g de sucre ;
– 25 g de margarine ;
– 1 œuf ;
– 25 ml d’eau ;
– 1/2 œuf pour dorer ;
– Sucre glace pour décorer.

Préparation :

1. Faire tiédir le lait, ajouter la levure en poudre et la margarine, puis mélanger. Réserver.

2. Dans un bol, combiner les ingrédients de la pâte, y compris le mélange de lait. Pétrir pendant environ 10 minutes.

3. Laisser lever la pâte dans le bol, couverte d’un torchon légèrement humide. Une fois levée, transférer sur une surface farinée et pétrir jusqu’à ce que la pâte ne colle plus aux mains ni à la surface.

4. Former des petites boules de taille égale et les placer sur une plaque de cuisson recouverte de papier sulfurisé. Couvrir d’un torchon et laisser lever.

5. Pendant la levée, préparer la garniture : mélanger la noix de coco avec l’eau et la margarine dans un bol. Ajouter le sucre et les œufs légèrement battus. Mélanger jusqu’à obtenir une pâte malléable. Si elle est trop molle, ajouter un peu plus de noix de coco jusqu’à obtenir la consistance désirée.

6. Après la levée, badigeonner les boules avec l’œuf battu et déposer une portion de la pâte à la noix de coco par-dessus, à l’aide d’une cuillère ou des mains.

7. Enfourner dans un four préchauffé à 190 °C pour 20 minutes (vérifier la cuisson). Une fois cuits, les sortir du four et saupoudrer de sucre glace.

8. Laisser refroidir.

Vos petits pains sont prêts à être dégustés !

Ce voyage à travers le Portail de Samain nous plonge dans un monde enchanteur de plantes et de traditions. C’est une belle opportunité de nous enseigner l’amour, la méditation sur les cycles de la vie et de la mort, ainsi que l’importance des bases solides pour affronter les changements. La sagesse ancienne de la Sauge, la générosité symbolique du « Pão por Deus » portugais, et les leçons du Chrysanthème nous invitent à célébrer l’Automne avec gratitude, des trésors précieux que nous pouvons emporter avec nous dans notre propre cheminement.

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